« My Istanbul by Night (Roman Noir) » publié dans le n°66 du magazine turc de photoreportage « İz »

Ma série « My Istanbul by Night (Roman Noir) », une auto-fiction urbaine nocturne composée de photos prises dans le quartier de Beyoglu, à Istanbul, entre 2010 et 2014, vient d’être publiée dans le numéro 66 (mai-juin-juillet 2020) du magazine turc de photoreportage İz, fondé en 2006 par le photographe turc Ara Güler.

C’est en suivant les recommandations de mon mentor Dora Günel, dont j’avais suivi les enseignements sur la narration photographique début 2011 à İFSAK,  que je me suis rendu à la fondation Fotografevi, portfolio sous le bras, lors de mon dernier voyage à Istanbul en février 2020. J’y rencontrai Gölnur Çengiz, propriétaire et éditrice de İz, à qui je montrai une sélection de tirages. À ma grande joie, celle-ci m’annonça qu’elle aimait ma série et qu’elle allait la publier dans le numéro 66, à sortir en mai. Entre temps, la crise du Covid est passée par là et la publication a été repoussée à fin juillet.

Des scène de vie iconiques capturées dans la nuit stambouliote.

J’ai vécu à Istanbul entre 2004 et 2014. Plus qu’une « expérience », c’est un gros bout de vie que j’ai laissé derrière moi mais qui m’habite en permanence.  À partir de 2007, suite à mon divorce, je fréquente le microcosme noctambule des buveurs de bière anglophones hantant les bars de Beyoglu, près de la place Taksim. Au sein de cette faune cosmopolite composée d’expatriés et de locaux, de nombreux musiciens se produisent régulièrement sur diverses scènes offertes par les bars du coin.

En 2010, je commence à documenter un peu au hasard ma vie, mon environnement, mais surtout la rue, mes soirées et les concerts de mes amis grâce à un petit boitier micro 4/3 qui ne me quittera presque jamais pendant 4 ans, jusqu’à mon départ.

En 2015, je suis revenu en France, jeune père à l’âge de 40 ans. C’était la fin de ma période stambouliote et ce fut un bouleversement pour ma pratique photographique personnelle.

Début 2019 lors de ma formation à l’Ecole nationale supérieure de la photographie, à Arles, je commence à prendre conscience de mon écriture photographique et décide de réunir en un tout cohérent un ensemble de photos appartenant au même univers sombre et urbain que j’avais recherché sans relâche à travers mes déambulations nocturnes dans les rues, les bars et les ports d’Istanbul.

En filigrane de la série, l’éternel féminin.

Je remercie avec force Gölnur Çengiz, pour avoir accepté et publié la série, Dora Günel, qui m’a montré la voie de la narration photographique, et mon ami Erhan Şermet, qui s’est fendu d’un très beau texte d’introduction dont voici un passage:

Quand je regarde ces photos, j’y reconnais les forces de vie et de mort à l’œuvre il y a 10 ans dans un Istanbul qui n’a plus grand-chose à voir avec celui dans lequel nous vivons aujourd’hui. Je sens les trames narratives, tristes ou burlesques, se mêler les unes aux autres. L’utilisation du noir et blanc met l’accent sur la valse entre Eros et Thanatos, entre le fantasme et la désillusion. Les petites histoires fixées par l’appareil se combinent les unes aux autres et conjurent de nouvelles interprétations à chaque nouveau regard, comme un kaléidoscope en noir et blanc. 

Erhan Sermet

Quelque part entre auto-fiction et reportage autobiographique, cette série composée de 14 clichés forme le coeur de ce « Roman noir » que je souhaite à présent conter à un plus large public, notamment à travers de futures expositions et publications.

Grégory Dziedzic

Vous souhaitez diffuser la série « Roman Noir » ou certaines photographies qui la constituent sous forme d’exposition, de publication papier ou autre ? Contactez-moi afin que nous explorions ensemble les modalités d’une collaboration.

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